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  • Vielliard Françoise, Manuscrits Français du Moyen Âge, Cologny-Genève, 1975, pp. 86-92.
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  • Katalog der datierten Handschriften in der Schweiz in lateinischer Schrift vom Anfang des Mittelalters bis 1550, Bd. II: Die Handschriften der Bibliotheken Bern-Porrentruy, bearbeitet von Beat Matthias von Scarpatetti, Dietikon-Zürich 1983, Nr. 123, S. 49.
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Cologny, Fondation Martin Bodmer, Cod. Bodmer 164
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Vielliard Françoise, Manuscrits Français du Moyen Âge, Cologny-Genève, 1975, pp. 86-92.

Manuscript title: Tristan en prose
Date of origin: XIVe siècle.
Support: Parchemin.
Extent: 655 feuillets.
Format: 310 x 255 mm;
Foliation: Foliotation contemporaine du manuscrit en chiffres romains de 2 à 215, puis foliotation récente au crayon.
Collation: Tableau des cahiers:
N° d'ordre1 Feuillets Composition Réclame2 Observations
1 2-2 3‑2 réclame cont. Scribe I.
Le feuillet 1 manque.
2 9-16 4‑2 dito  
3 et 4 17-32 3-[2-1[2-2]1]-[1-1]3 réclame cont.
aux ff. 22 et 32
21 22
23 25
24 26
20 27
28 29
19 30
18 31
17 32
5 33-40 4‑2 réclame cont.  
6 41-48 4‑2 dito  
7 49-56 4‑2 dito  
8 57-64 4‑2 dito  
9 65-72 4‑2 dito  
10 73-80 4‑2 dito  
11 81-88 4‑2 dito  
12 89-96 4‑2 dito  
13 97-104 4‑2 dito  
14 105-112 2‑2 dito Anciennement 4-4; il manque les ff. 107 à 110.
15 113-120 4‑2 sans réclame cont.  
16 121-128 4‑2 sans réclame cont.  
1Les numéros d'ordre en italique sont ceux qui figurent au bas du 1er feuillet de chaque cahier (ils ont été inscrits à une époque contemporaine de celle de la rédaction du manuscrit, mais d'une main différente.
2La mention « réclame cont. » (= réclame contemporaine) indique que la réclame a été inscrite par le scribe qui copiait le manuscrit. Les autres réclames semblent d'une écriture identique à celle du scribe qui a numéroté les cahiers.
17 129-136 4‑2 réclame cont. Scribe II.
18 137-144 4‑2 dito  
19 145-152 4‑2 dito  
20 153-160 4‑2 réclame  
21 161-168 4‑2 dito  
22 169-176 4‑2 dito  
23 177-184 4‑2 dito  
24 185-192 4‑2 dito  
25 193-200 4‑2 dito  
26 201-208 4‑2 dito  
27 209-216 4‑2 dito  
28 217-224 4‑2 sans  
29 225-232 4‑2 réclame  
30 233-240 4‑2 dito  
31 241-248 4‑2 dito  
32 249-256 4‑2 + traces de réclame cont.  
33 257-264 4‑2 réclame  
34 265-272 4‑2 réclame  
35 273-280 4‑2 dito  
36 281-288 4‑2 dito  
37 289-295 4‑2 sans  
38 296-303 4‑2 réclame Scribe III.
39 III3 304-309 3‑2 dito La réclame du fol. 303 ne correspond pas au texte du fol. 304; de plus, la numérotation des cahiers donnant III pour le 39, on peut penser qu'il manque un cahier entre le 38 et le 39.
40 IIII 310-317 4‑2 réclame  
41 V 318-325 4‑2 dito  
42 VI 326-333 4‑2 sans  
43 VII 334-339 3‑2 réclame cont.  
44 VIII 340-347 4‑2 réclame  
45 IX 348-353 3‑2 dito  
46 X 354-361 4‑2 dito  
47 XI 362-371 5‑2 dito
+ traces de réclame cont. sans réclame
 
50 XIIII 391-398 6‑2    
51 399-406 4‑2 réclame  
52 XVI 407-414 4‑2 réclame  
53 XVII 415-422 4‑2 dito  
54 423-430 4‑2 dito  
55 XIX 431-438 4‑2 dito  
56 XX 439-446 4‑2 dito  
57 XXI 447-454 4‑2 dito  
58 XXII 455-462 4‑2 dito  
59 XXIII 463-470 4‑2 dito  
60 XXIIII 471-478 4‑2 dito  
61 XXV 479-486 4‑2 dito  
62 XXVI 487-494 4‑2 dito  
63 XXVII 495-502 4‑2 réclame  
64 503-504 1‑2 sans  
3 et 4 Numérotations des cahiers, contemporaines de la rédaction du manuscrit, mais inscrites d'une main différente, figurant au bas du 1er feuillet de chaque cahier.
65 I4 505-512 4‑2 réclame Scribe II.
66 II 513-520 4‑2 dito + réclame cont.  
67 III 521-528 4‑2 réclame  
68 IIII 529-536 4‑2 dito  
69 V 537-544 4‑2 sans  
70 VI 545-552 4‑2 dito  
71 VII 553-560 4‑2 dito  
72 VIII 561-568 4‑2 dito  
73 IX 569-576 4‑2 dito  
74 X 577-584 4‑2 réclame  
75 XI 585-592 4‑2 dito  
76 XII 593-600 4‑2 dito  
77 XIII 601-608 4‑2 dito  
78 XIIII 609-616 4‑2 dito  
79 617-624 4‑2 réclame cont.  
80 625-628 2‑2 dito  
81 629-636 4‑2 dito  
82 637-644 4‑2 dito  
83 645-648 0‑2 sans  
84 XXVII 649-652 4‑2    
85 653 1‑2 sans  
86 654-655 double feuillet détaché du reste    
Condition: Les feuillets 295r ° et et 378v° sont blancs; la partie supérieure (35 mm) des feuillets 654 et 655 manque, ainsi que la moitié droite du feuillet 656.
Page layout:
  • Texte sur deux colonnes. ff. 1-128; justification env. 275 à 285 x 200 mm; entre 48 et 52 lignes par colonne; réglure à l'encre; écriture irrégulière qui devient plus grosse à certains endroits.
  • ff. 129-295 et 505 à 655; justification env. 240 à 245 x 165 à 170 mm; 40 lignes par colonne; réglure à l'encre; écriture très posée.
  • ff. 296-504; justification env. 290 x 175 mm; env. 50 lignes par colonne; réglure à la mine de plomb;
Writing and hands: Ecriture gothique; on distingue au moins trois scribes:
Decoration:
  • Aux ff. 647v° et 648 hastes montantes des lettres de la première ligne ornées de grotesques à la plume; aux ff. 648v° et 649 initiales (1 ligne) rubriquées; du fol. 145 au fol. 152 initiales (2 lignes) alternativement bleues et rouges à filigranes et antennes de la couleur opposée; au fol. 149d initiale (4 lignes) des deux couleurs.
  • ff. 296-504 hastes montantes et initiales quelquefois décorées à la plume.
Binding: Reliure du XVᵉ siècle très abimée: traces de veau brun estampé à froid sur ais de bois.
Contents:
  • Ff. 1a-655d Tristan en prose
    Filiation: Incomplet du début et de la fin. Le début correspond au § 92, ligne 8, de l'édition Curtis (p. 74). La fin correspond, à quelques lignes près qui manquent dans le manuscrit Bodmer, à la fin du Tristan dans la version du manuscrit de la Bibliothèque nationale de Paris, fr. 99 (cf. Eilert Löseth, Le roman en prose de Tristan… p. 401, note 3, et le texte de la fin du manuscrit de Paris cité en regard du texte de la fin du manuscrit Bodmer).
    • Ire partie Début [fol. 1a: Löseth, op. cit., § 10] … et noiant lui, l'ostoit de la certainneté, et la metoist en autre penssee; il disoit a soi mesmes que ce estoit sa fame et elle disoit bien que ce estoit Sadoc, et ne pour quant il ne l'osoient certenement afermer. .I. soit avint que il estoient en une chambre a privé et le roi estoit en son palés entre sa gent. Et elle parla adonc et dist: "Sire, qui estes vos? Mervelleusement me semblez .I. home que je ja mout amei". ― "Dame, fet il, qui fu cil que vos tant amast?" ― "Ce fut, fet elle, Sadoc, le frere Nabzardans, et vos li resamblez si mervelleusement que a pou que je ne di que ce soiez vous, et tout le deisse je voirement, mes il avint d'el tel chose qua a morir l'esconvint par mescheance". Cant il entent ceste parole, si connoit tout apertement que ce est sa fame, si li dit: "Je suis Sadoc, onques n'en doutés". Et lors li commence maintenant a conter comment il estoit il estoit [sic] eschapez de la ou il avoit esté geté en la mer; quant elle entent ceste chose, elle est mout penssive et mout dolente de se qu'i set comment elle est ainsint alee de roy en roy et quy n'estoient pas de sa creance. ― "Dame, fet il, or ne soiés courrouciee de aventure qui avennu vos soit, car puis que Diex nos a rassemblez si merveilleusement comme vos poés vooir, Diex remetra conseil en ce, s'i li plest, que nos des ore en avant puissons user le remenant de nostre vie ensamble en joie et en leesce". Et elle dit que riens u monde n'avoit si grant desirier comme se ce povait convenir. ― "Il avedra [sic], fet il, se je puis; or metés ceste besoigne sus moi".
      Lors se part Sadoc de la chambre, vient au palés et il voit le roy entre ses barons; maintenant li croist sa honte et ses deux, car erraument li croist et li sovient de la bonté [sic] que cil li fet de sa fame qu'i tenoit contre Dieu et contre reson … (fol. 41b: Correspond à la fin de l'édition Curtis) … Atant departent de terre, car li marinier avoient ja aprestees toutes leur choses qui leur convenoit. Li temps est biaus et la mer sans yre et sanz tourment, et il orent le vent bon et bel et tout a leur devise, qui les fet tout maintenant partyr que li voille son drecié. Cil de la mer sunt bau et lié et se deduient; Yseult s'envoise avec Tristan et parollent de mout de choses; Tristan n'i pens mais a mal; se il ayme Yseult, il n'en [sic] tient (fol. 41c) chiere, c'est pour le roi Marc, son oncle, vers qui (tache sur le manuscrit) feroit en nule maniere du monde tant come il fust en ce coraige ou il orendroit Fin (fol. 294c: Löseth, op. cit., § 171) … si vient tout maintenant a son cheval et monte et s'en depart; a tant les .II. vallez qui estoient remés avecques monseigneur Yvain le prennent et l'enpourtant au mielx que il que il [sic] pueent jusques a une abaie qui pres d'ilecques estoit, et puis cerchent tant mestres qui de plaies et de bleceures se seussent entremettre et de bien mediciner les, que que [sic] il en amenerent .I. qui de leur seigneur guerir s'entremist; et sachiez que puis que celui coup fu fet en tele ma- (fol. 294d) -niere comme je vous conte, furent passez plus de trois mois avant que il fust si bien gueriz que il peust armes porter. Mes a tant lesse ore li contes a parler de luy et retourne au roy Marc pour conter une partie de ses aventures qui li avindrent.
      (Le fol. 295r° et est blanc, le scribe change à partir du fol. 296a. Du fol. 296a au fol. 296c, on retrouve l'épisode de la bataille de Marc et d'Yvain qui se termine par la défaite d'Yvain, qui a déjà été transcrit du fol. 293c au fol. 294d. Mais ce passage a été cancellé et la seconde partie du Tristan commence au fol. 296c)
      fol. 296a : En ceste partie dit li contes que .II. jorz antiers demora messires Yvains en la meson le roy March. Et lors se porpensa qu'il iroit chevauchier par le royaume de Cornaille por savoir s'il porroit
    • IIᵉ partie. Début (fol. 296c: Löseth, op. cit., § 171) Or dit li contes que quant li rois ot abatu monseignor Yvain aux blanches mains ainsinc com je vos ai conté et fu montez, il se mist au chemin liez et joianz de grant maniere de ce que sei bien li estoit avenu a cestui point. Desormés se vet il plus prisanz qu'il ne soloit; cest fait et ceste avanture ont mis son cuer en orguil si grant qu'il emprendra si haut fet qu'il s'en tendra a la fin por fol et por chetif. Mieuz li venist a la verité dire que de ceste avanture li fut aucun .I. pou mecheoit; et lors si se tenist en paiz … Fin (fol. 594c: Löseth, op. cit., § 391) … Qu'en porroit l'en dire autre chose? Bien saichoiz tuit que cele feste fu si haute et si honorable que au tens le roy Artus, devant ne aprés, ne fu nule si haute ne si joieuse. Ce fu bien feste et passe feste. Cele fu bien feste de roy, cele fu bien feste d'onneur et de bonne aventure, cele fut bien feste qui tot honneur de chevalerie mit em pris et en grant valeur, cele fut bien feste dont toz li mondes parla et oncor parole. Et pour l'amour de ce que de fu feste et passe feste vos enconteray je les paroles en tele maniere comme les paroles de si haute feste et de si honorable joie; comme ele fu, adoncques se doivent encommencier. >Ci fine la seconde partie de Tristan et aprés vient la queste del saint Graal de l'istoire de Tristan, le jeudi devant la Saint Denis de octobre l'an .M.CCC. et .XVI. Deo gratias.<
    • IIIᵉ partie. Début (fol. 505a: Löseth, op. cit., § 392) Or dist li contes que la veille de la Penthecouste que celle grant assamblee fu faite dedens Kamaalot; se la fuissiez, seigneurs chevaliers, assez i peussiez veoir honeur et pris et chevalerie et hautesce et gloire de tous biens, car bien sachiés que a cele feste furent .XII. rois, qui tous i porterent couronnes et qui tous tenoient terre du roy Artus au tans de lors; et li roys Artus fu li trezime. Ilecques povist l'en bien veoir la biauté des dames et le boben. A celle feste vint sans faille tout l'orgueil et toute la flour de chevalerie terrienne. Onques puys ne fu si riche court, ne jamais ne sera tenue nule si riche, car ainsint le dit Merlins en ses prophecies … Fin (fol. 655d: Löseth, op. cit., § 550) … Il regrete Tritan si doucement et la haute chevalerie qui en li estoit, le grant senz et la cortoisie, qu'il ne fust nus qui le veist qui bien n'en deist que veraiment amoit il Trytan de grant amour; et bien y parut au grant corrouz qu'il en prist au cuer, et aussi apparut il bien au roi Artus et a plusors des autres compeignons de la Table roonde, qu'il fut avant plus d'un mois qu'il se peussent reconfortier, a ce que chascun jour lor venoient males novelles des compeignons de la Table roonde, qui tus avoient estié [sic] en la queste du saint Graal, qui mal fu onques encomeincee. Car onques pui la Table roonde ne fu aussi honouré comme elle estoit d'avant ençois que la queste du saint Graal en commencast, de tout le meins de bonne chevalerie.
      Manuscrit de Paris (fr. 99, fol. 775b)Manuscrit Bodmer
      Et bien sachiés certainement que Lancelot du Lac menaça moult fort le roy de Cornoaille, et si ne fust la royne Guenievre qui deffendi a Lancelot qu'il n'alast en Cornoaille pour la traïson du roy Marc de Cornoaille, sachez qu'il y fust alés pour venger la mort de Tristan, mais il n'osa enfraindre la deffense sa dame qu'elle ly en sceust mal gré. Si nous lairons a parler du roy Artus et de la royne Guenievre et de monseigneur Lancelot du Lac et de tous les compaignons de la Table ronde, que plus n'en parlerons icy. Ainçois finerons nostre livre de monseigneur Tristan de Loenois, le bon chevalier et le bel, et de madame la royne Yseult, la bloye fille au roy Anguys d'Irlande, a l'onneur et a la loenge de Nostre Seigneur Jhesucrist. Amen. Et bien sachez certeinnement que Lancelot du Lac menaça molt le roi Marc de Cornoaille, et se ce ne fust la reynne Guenievre qui deffendi a Lancelot qu'il n'alast en Cornoaille pour la traïson du roi Marc de Cornoaille, [s]achiez qu'il y fust alez pour venger la mort de Trytan, mes il n'osa enfraindre la deffence sa dame qu'ele li en avreit mal gré. [S]i vos lerons ore a parler du roi Artus et de la roingne Guenievre et de monseigneur Lancelot du Lac et de
    Bibliographie
    • Renée L. Curtis, Le roman de Tristan en prose… Tome I, Munich, 1963.
    • Eilert Löseth, Le roman en prose de Tristan. Le roman de Palamède et la compilation de Rusticien de Pise. Analyse critique d'après les manuscrits de Paris… (B.E.H.E., Sciences philologiques et historiques, 22), Paris, 1891.
Origin of the manuscript: La date Jeudi devant la Saint Denis de octobre, l'an MCCC et XVI, soit 30 septembre 1316, qui figure au fol. 504c, doit être appliquée à la IIᵉ partie du manuscrit.
Provenance of the manuscript:
  • 1) Au r° du dernier feuillet de garde: Le XXIIIᵉ jour de jeung, l'an mil Vᵉ et ung, a trespassé messire Jeham Damas d'Anlezy. Dieu. luy pardonne. Il s'agit vraisemblablement de Jean Damas D'Anlezy (Nièvre, arrondissement de Nevers, canton de Saint Benin d'Azy), fils de Jean Damas d'Anlezy et de Jeanne de Mello, qui épousa le 13 novembre 1472 Anne de Digoine.
  • 2) Au fol. 378v° (écriture du XVIᵉ siècle): Jacques de Luzey, bene va, si dure, petit va, sy dure. Peut-être faut-il identifier ce Luzey avec Luzy (Nièvre, arrondissement de Château-Chinon) quoique le Dictionnaire topographique de la Nièvre ne signale pas cette forme.
  • Une note rédigée par un archiviste départemental accompagne le manuscrit; cela tend à prouver que le manuscrit était encore en France au cours du XIXᵉ ou au début du XXᵉ siècle.
Acquisition of the manuscript: 3) Acquis par Martin Bodmer à une date inconnue.