Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. lat. 172
Creative Commons License

Notice de Isabelle Jeger, Bibliothèque de Genève, pour e-codices 2010.

Titre du manuscrit: Recueil épistolaire: Lettres de Phalaris, de Diogène le cynique et de Brutus (considérés au Moyen Age comme les auteurs de ces lettres), traduites du grec en latin par Franciscus Aretinus et Ranutius
Origine: Italie
Période: milieu ou fin du XVe siècle
Ancienne Cote: Ancienne cote de la Bibliothèque de Genève: « Ms. suppl. 99 »
Support: parchemin
Volume: pas de garde antérieure; 108 folios; deux folios de garde postérieure, dont l’un est collé sur le contreplat inférieur
Format: 213 x 140 mm
Numérotation des pages: foliotation moderne, de 1 à 108, notée à l’encre rouge.
Composition des cahiers:
Mise en page: piqûres; réglure à la pointe sèche; justification: 135 x 85 mm; 24 longues lignes par page;
au f. 109v et sur la contregarde postérieure, le texte est écrit en sens inverse;
recueil homogène au niveau codicologique.
Type d'écritures et copistes: écriture humanistique.
Décoration:
  • au f. 1r, belle bordure ornementale sur trois côtés composée de rinceaux blancs sur fond vert ou rouge, cerné de bleu, avec une initiale V dorée à la feuille; un écusson en bas dont les armoiries ont été détruites; trois oiseaux huppés dans la marge droite; et des pastilles d’or;
  • autres bordures semblables de rinceaux blancs aux f. 62v et 91v avec une initiale dorée à la feuille et des pastilles d’or;
  • au f. 61v, une initiale A dorée à la feuille sur fond vert et bleu;
  • pour les autres initiales, alternance d’initiales peintes en rouge ou en bleu;
  • titres rubriqués.
Ajouts: Marques de propriété:
contreplat supérieur: deux inscriptions d’écriture différente (non identifiées): Capitanei […] anno 1559; Ex Libris joannis / Bibliotheca.
f. 108v: « Acquis par la Bibliothèque à la vente Adert, 1887, n° 1759 du Catalogue »
Reliure: reliure du XVe ou du XVIe s. en cuir brun sur ais de bois; les deux plats sont estampés d’une bordure imitant des entrelacs et entourant un décor central composé des mêmes entrelacs, formés de bâtonnets striés et de gros points; 3 doubles nerfs; tranchefiles; doré sur tranches; traces de deux fermoirs métalliques.
Sommaire:
  • f. 1r-61r : Phalaris: Lettres (138 lettres)
    1 pseudo-auteur: Phalaris, tyran d’Agrigente en Sicile au VIe s. avant J.-C.
    2 traducteur du grec en latin: Franciscus Aretinus (Aretinus: né à Arezzo / Italie, Toscane); il peut s’agir du poète Francesco Griffolini (Arezzo, 1420 – Naples, fin XVe siècle) ou du jurisconsulte et humaniste Francesco Accolti (Arezzo, 1416/17 – Sienne, 1488).
    3 dédicataire de la traduction: Domenico Malatesta Novello (1418-1465) (famille italienne qui régna sur Rimini et une partie de la Romagne du XIIIe au XVe s.).
    • (f. 1r) Titre Francisci Aretini in Phalaridis tyranni Agrigentini epistolas ad illustrissimum principem Malatestam Novellum proemium. Incipit feliciter
    • (f. 1r-4v) Prologue Vellem, Malatesta Novelle princeps illustris, tantam mihi dicendi …–… ad prestantiam tuam mittam. Sed iam Phalarim audiamus.
    • (f. 4v-61r) Lettres
      • (f. 4v) 1ère lettre Phalaris Alciboo Nolicletus [sic] Messenius quem prodicionis apud cives tuos …–… sed voluntariis gravissimam expectato.
      • (f. 60r-61r) dernière lettre Himerensibus Ego quidem omnia Stesichori gratia facere …–… civitatem quam qui miserit laudem consecuturam. >Finis Epistolarum Phalaridis.<
    Bibliographie
    • Phalaris. Lettere, traduction italienne de Bartholomaeus Fontius, imprimé à Florence chez Francesco di Dino, en 1489.
    • « Dissertation sur l’auteur de la 1ère traduction latine des lettres grecques de Phalaris », dans Bulletin des Sciences historiques, antiquité, philologie, t. XVIII (1831), p. 36-37.
    • Philippe Bernard, Rapport a M. le Ministre de l’Intérieur sur un manuscrit grec et deux manuscrits latins des Lettres de Phalaris, déposés à la Bibliothèque royale, Bruxelles, 1844, 23 pages (liste des éditions anciennes, grecques et latines, et des traductions en italien, en français et en anglais, p. 11-23).
    • R. Bianchi, « Le <Epistolae> di Falaride, Filippo Beroaldo il Vecchio e Poliziano in un codice scritto a Macerata e nel suo circondario… », dans Aspetti della cultura dei laici in area adriatica, Naples, 1998, p. 216-218.
    • Bibliographie annuelle du moyen age tardif, Paris-Turnhout, Ed. Brepols, vol. 1 (1991), n° 855 ; vol. 2 (1992), n° 1327 ; vol. 8 (1998), n° 1064.
  • f. 61v-91r : Diogène le cynique: Lettres (47 lettres)
    1 pseudo-auteur: Diogène de Sinope, philosophe grec de l’école cynique (fin Ve – début IVe s. avant J.-C.).
    2 traducteur du grec en latin: Franciscus Aretinus (Aretinus: né à Arezzo / Italie, Toscane); il peut s’agir du poète Francesco Griffolini (Arezzo, 1420 – Naples, fin XVe s.) ou du jurisconsulte et humaniste Francesco Accolti (Arezzo, 1416/17 – Sienne, 1488).
    3 dédicataire de la traduction: Pie II (Enea Silvio Piccolomini, pape de 1458 à 1464).
    • (f. 61v-62v) Elégie versifiée Francisci Aretini Elegia in qua Musam alloquitur mandatque ut libellum suum Epistolarum Diogenis reddat Pio II° Pontifice maximo Ad Vaticani preclara palatia Petri …–… Candidus exciperes [sic] serius astra Pie.
    • (f. 62v-64v) Prologue Ad sanctissimum et clementissimum patrem et dominum Pium secundum pontificem maximum in Diogenis philosophi epistolas Francisci Aretini prefatio Diogenis philosophi epistolas nuper a me e greco in latinum traductas …–… confirmatus aggrediar. >Nunc ad ipsum Diogenem veniamus.<
    • (f. 64v-91r) Lettres Diogenis: Epistole
      • (f. 64v-65r) 1ère lettre Crateti Audio quam iniquo animo feras quod pueri Athenienses ebrii …–… stulticiam iniqua [sic] in huiusmodi mala incidissent.
      • (f. 91r) dernière lettre Epimenidi Diogenes Epimenidi preclarorum omnium ob virtutem …–… Simonidem difficile est polliceri autem perfacile. >Finis Epistolarum Diogenis. Deo gratias. Amen.<
    Bibliographie
    • Lettres de Diogène le cynique imprimées dans Epistoles cyntex et traduites en français en 1545 par L. Dupuis.
    • Gesamtkatalog der Wiegendrucke, Leipzig, t. VII (1938), colonnes 439-440, n° 8395.
    • Bibliographie annuelle du moyen age tardif, Paris-Turnhout, Ed. Brepols, vol. 2 (1992), n° 1328.
    • Léonce Paquet, Les Cyniques grecs. Fragments et témoignages, Ed. de l’université d’Ottawa, 1975 et 1988 (nouvelle édition revue, corrigée et augmentée) ; rééd. Librairie générale française, « Le Livre de Poche », Paris, 1992.
    • Les cyniques grecs. Lettres de Diogène et Cratès, traduit du grec ancien par Georges Rombi et Didier Deleule, lecture de Didier Deleule, Arles, Ed. Actes Sud, collection Babel, 357, Les philosophiques, 1998.
    • Luis E. Navia, The Philosophy of Cynicism. An Annotated Bibliography, Greenwood Press, Londres, 1995.
  • f. 91r-108r : Brutus: Lettres (72 lettres)
    1 pseudo-auteur: Brutus (né vers 85 avant J.-C. – 23 octobre 42 avant J.-C), sénateur romain, juriste et philosophe de la fin de la République.
    2 traducteur du grec en latin: Ranutius; il peut s’agir de Ranuccio ou Rinuccio d’Arezzo (Ranutius ou Rinucius Aretinus) (XVe s.), également traducteur de fables du grec en latin.
    3 dédicataire de la traduction: « le très saint père Eugène » (Eugène IV ? pape de 1431 à 1447; le dédicataire habituel est Nicolas V, pape de 1447 à 1455).
    • (f. 91r-v) Lettre Brutus Rhodiis Xantios cum a nobis defecissent extremo supplicio …–… Xantii an pro amicis ceu Patharei haberi velitis.
    • (f. 91v-93r) Prologue Epistolarum Bruti per dominum Ranutium e greco traductarum ad Eugenium sanctissimum dominum nostrum prohemium feliciter incipit Solent beatissime pater qui invigilant alicui operi quod ad mores hominum …–… nimirum et procul dubio caras habebit.
    • (f. 93r-94r) Lettre Mitridates Mitridati Bruti Epistolas iterum et sepius sum admiratus …–… tenentur in consulto [sic] faciliora [sic] ducuntur.
    • (f. 94r-108r) Lettres
      • (f. 94r) 1ère lettre Brutus Pergamenis Audio vos Dolobelle dedisse pecunias quas …–… ostenditis illas mihi ultro dare debere.
      • (f. 107v-108r) dernière lettre Dama Bruto Ad eos transmittendi officium spectat …–… quod exhibere nequeunt id eos denegare necesse [ce mot a été rajouté] est. >Finis Epistolarum Bruti. Deo Gratias. Amen.<
    Bibliographie
    • Gesamtkatalog der Wiegendrucke, Leipzig, t. V (1932), colonne 611, n° 5656.
    • Bibliographie annuelle du moyen age tardif, Paris-Turnhout, Ed. Brepols, vol. 2 (1992), n° 3943 ; vol. 7 (1997), n° 4957 + n° 4958 ; vol. 8 (1998), n° 3510.
  • f. 108v-109r : (blanc)
  • contregarde postérieure et f. 109v  : extraits du De officiis ministrorum, de saint Ambroise (ces deux folios sont écrits à l’envers)
    • (contregarde postérieure) // sane de qua certarent sacerdos […] enim adulatione non solum forti-// (saint Ambroise, De officiis ministrorum, fragment de 28 lignes des chapitres 41 et 42; éd. Patrologie latine, t. XVI, col. 85B à col. 86A).
    • (f. 109v) // quia radix salva est, ac vero […] orare velatam et orare promitentem // (saint Ambroise, De officiis ministrorum, fragment de 29 lignes du chapitre 45; éd. Patrologie latine, t. XVI, col. 89A).
Provenance du manuscrit: Au XIXe s., ce manuscrit a appartenu à Jacques Adert (1817-1886), qui fut professeur de grec à l’Université de Genève, puis rédacteur en chef du Journal de Genève. Bibliophile, il avait constitué une importante bibliothèque, riche en ouvrages du XVIe s., qui fut mise en vente à Paris après sa mort (voir le Catalogue de la Bibliothèque de feu M. le Professeur Jacques Adert, Paris, 1887, 1ère partie: vente du 16 au 21 mai 1887, 2ème partie: vente du 23 mai au 6 juin 1887). Ce manuscrit, qui correspond au n° 1759 du Catalogue, a été acheté par la Bibliothèque de Genève à cette date.
Bibliographie générale
  • Léopold Micheli, notice manuscrite du Ms. suppl. 99 (document conservé à la BGE, voir Arch. BPU, Fe 13).