Coran, écrit le mois de Ramaḍān 639 h. [= mars-avril 1242] par Muḥammad Ibn al-Maʿāǧīnī. Le manuscrit contient, en plus du texte canonique, également les variantes de sept lecteurs du Coran et leurs traditions principales. Il fut apporté à Bâle depuis Constantinople en 1437 par le dominicain Jean de Raguse, un des théologiens les plus importants présents au Concile de Bâle. Depuis 1433, il est en possession du couvent des dominicains de Bâle, selon les dispositions testamentaires de Jean de Raguse, et devint propriété de la bibliothèque de l'université en 1559. Le manuscrit fut utilisé par le théologien zurichois Theodor Bibliander pour la préparation de son édition critique de la traduction latine du Coran de Robert von Ketton (Bâle 1543).
En ligne depuis: 20.12.2016
Poème didactique en arabe d'Avicenne (m. 1037) sur l'art de la guérison. Le manuscrit a été copié sur du papier de provenance européenne et donné à la bibliothèque universitaire en 1682 par Konrad Harber. L' Urǧūza (ou Manẓūma) fī ṭ-ṭibb est, après le canon, la contribution la plus importante sur la médecine du savant persan. En 1284, Armengaud Blaise le traduisit en latin à Montpellier sous le titre de Cantica; une version de la traduction revue par Andrea Alpago fut imprimée à Venise en 1527.
En ligne depuis: 22.03.2018
Célèbre recueil de dictons de sagesse attribués au calife ʿAlī Ibn Abī Ṭālib (mort en 661). Chaque proverbe arabe est suivi d'une traduction persane en Maṯnawī (poème rimé) rédigée en ramal (métrique). Ces sentences sont aussi connues sous le titre de Ṣad kalima ou Miʾat kalima et ont été traduites en persan à plusieurs reprises. Dans cette version, le traducteur n'est pas nommé. La signature est celle d'un calligraphe célèbre de Chiraz, Ḥusayn al-Faḫḫār, laquelle est complétée de la date « Rabīʿ II 952 h. » [= juin-juillet 1545], qui situe l'achèvement de cette copie. Le manuscrit provient du legs de l'orientaliste Rudolf Tschudi (1884-1960).
En ligne depuis: 13.06.2019
Le manuscrit arabo-persan, écrit à Herat par ʿAbdallāh al-Harawī et achevé à la moitié Šaʿbān 871 h. [= fin mars 1467], contient la généalogie du prophète Mahomet, celle de ses descendants et de personnages de l'histoire ultérieure de l'Orient du monde islamique et d'Asie centrale, dont le Khan du Mogholistan, Tughluq Timur († 1363). Le commanditaire, appelé Sayyid Ǧalāladdīn Mazīd Bahādur, appartenait probablement à la classe sociale supérieure locale. Des citations du Coran, des prières et des poésies y sont insérées et une annexe répertorie la date exacte du décès, en 869 h., de trois personnes qui faisaient vraisemblablement partie du cercle du commanditaire. L'ornementation du manuscrit est incomplète, comme on peut le voir sur la rosette partiellement exécutée (fol. 3r) et sur l'arbre généalogique manquant (fol. 26v). A appartenu à Rudolf Tschudi (1884-1960).
En ligne depuis: 14.12.2017
Recueil de prières sous forme de litanie (awrād), attribuées à un certain Šayḫ Wafāʾ. Le manuscrit doit avoir été achevé avant 1746, car cette année là, il fut confié à une fondation religieuse par Bašīr Āġā, un dignitaire de la cour ottomane. L'auteur ne peut être clairement identifié, car plusieurs personnes sont connues comme Šayḫ Wafāʾ. Le manuscrit appartient probablement au contexte du mysticisme islamique (soufisme), qui était à l'époque fermement établi comme une institution dans la société ottomano-turque. Provient de la collection du savant en islamologie et turcologie Rudolf Tschudi (1884-1960).
En ligne depuis: 14.12.2017
Le manuscrit, un « petit livre de médecine pour les pauvres » en caractères arabes et hébreux, a probablement été copié dans la région de Venise/mer Adriatique septentrionale et, d'après une annotation, achevé le 19 mai 1413. Il faisait vraisemblablement partie d'une bibliothèque juive qui ne peut plus être localisée et fut transféré à la bibliothèque de Berne à la fin du XVIIIe/début du XIXe siècle, où il fut étudié par le professeur bernois de théologie Gottlieb Studer (1801-1889).
En ligne depuis: 18.06.2020
Selon le colophon à la fin de l'évangile de Saint Jean, la copie a été achevée par Ibrāhīm ibn Būluṣ ibn Dāwūd al-Ḥalabī au Caire, écrite en écriture-nasḫī claire. Les illustrations proviennent de l'illustrateur et iconographe aleppin Ğirğis ibn Ḥanāniyā et représentent les quatre évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean, ainsi que 43 scènes de la vie de Jésus. Le titre arabe est mentionné à la fin de l'évangile de Saint Jean, à savoir « Ce livre est l'évangile saint et pur et la lumière brillante et rayonnante ». Le codex a été déposé en prêt permanent à la Bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall par la famille Pandeli.
En ligne depuis: 03.11.2009